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Alain Rohand, le 13/09/2024
Il y a longtemps que j'ai cessé d'obéir aux lois de la religion qu'on m'avait inculquées dès l'enfance avec, en cas de non-respect, une longue série de sanctions de toute nature, des plus pragmatiques aux plus idiotes qui soient. Je me souviens encore des pratiques et rituels pénibles et répétitifs mais auxquels il fallait déférer sinon c'était l'enfer assuré après la mort !
Et dire que j'ai cru et suivi ces conneries pendant des années ! À mon âge avancé je n'en reviens toujours pas. Comment ai-je pu me laisser influencer à ce point par le trouillomètre du châtiment du feu éternel. Pensez si c'est long une éternité de souffrances ! Et… plus affreuses les unes que les autres… l'éternité c'est très long, surtout à la fin, comme disait Woody Allen.
Ma vraie libération me vint par des personnes qui aimaient profondément Jésus, comme moi sans doute, et se contentaient de la source directe des Évangiles, du contact intérieur avec l'homme de Nazareth, de la méditation de ses paroles en essayant de les appliquer dans la vie quotidienne. On était bien loin de la litanie des leçons de morale réifiée des gens d'église.
Alors oui il faut se méfier des modèles de vertu qu'on nous donne en pâture, du genre Henri Grouès, le fondateur d'Emmaüs. S'il a pu se pervertir durant tellement d'années c'est aussi parce que l'église en question a fermé les yeux et ne l'a aidé en rien à résoudre ses problèmes psychiques générateurs d'actes inadmissibles et les souffrances qui en découlent. Honte à eux et à leur aveuglement délibéré, structurel et mortifère ! Soutien aux victimes ! Quant aux combats d'Emmaüs ils transcendent de loin les frasques de son fondateur. Espérons que les militants et les bénéficiaires sortent renforcés de cette épreuve.
Mais surtout ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain. N'oublions pas les hommes et femmes de bonne volonté qui, malgré leurs défaillances et leurs errements humains, s'efforcent à semer du bon grain dans de bonnes terres le plus souvent dans l'ombre, car ce qui fonctionne valablement n'intéresse jamais personne. Surtout pas les médias qui vivent du malheur des autres. Ces derniers temps nous en avons d'innombrables démonstrations.
Et merci à Christine Fontaine pour la qualité et la pertinence de son article, et en général de tous ses articles ici publiés.