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Claude
On peut croire à l’Évangile, être accueillants aux étrangers sans pour autant être naïfs.
L'islam va devenir la religion de l'Europe de demain, si l'on n'y prend pas garde !
Fabrice
J'essaye de ne pas céder à la peur car je crois qu'elle est toujours mauvaise conseillère. Mais j'ai du mal à oublier
que le maghreb était une terre chrétienne avant d'être conquise par l'islam et qu'aujourd'hui il ne reste qu'une très faible
minorité de chrétiens dans la patrie de saint Augustin; que la Palestine, la Syrie, l'Egypte sont le berceau du christianisme
et qu'aujourd'hui le petit nombre qui reste semble encore souvent de trop...
Je connais des musulmans qui désirent réellement la coexistence mais je me demande quand même si l'islam en tant que tel
accepte la présence des chrétiens ou des juifs sauf s'ils sont en situation de "dhimitude"... quant aux athées, ont-ils le droit
d'exprimer leur différence ?
Jeannine
J'habite la banlieue nord de Paris. Plusieurs grandes mosquées y ont été construites. Je me réjouis de constater que les musulmans
ont des lieux dignes pour prier et que l'islam peut sortir des caves. La foule des musulmans pratiquants le vendredi - et plus encore le jour de l'Aïd -
est impressionnante. Elle contraste avec le petit nombre de chrétiens qui fréquentent l'Eglise. Peut-être la présence des musulmans en France peut-elle stimuler
la foi des chrétiens ?
Jean-Pierre
J'habite aussi la banlieue nord et je vois la foule qui fréquente les mosquées (plusieurs milliers de personnes chaque vendredi). Le jour de l'Aïd, les rues sont pleines
de musulmans en djellaba et de femmes voilées. Tout se passe toujours dans le calme; je n'ai jamais vu aucun débordement. Mais je constate que notre banlieue déborde
de musulmans et que l'on se croirait projeté dans une ville du maghreb... Je sais que les musulmans n'y sont pour rien et qu'ils sont souvent relégués entre eux dans les cités
qui entourent les grandes villes. Il serait bien injuste de ma part de leur en faire reproche. Comme il serait injuste de leur reprocher de pratiquer leur religion. Il n'en reste pas moins vrai que
des français qui habitent ces villes depuis toujours... se sentent bien souvent à l'étranger... et que ce n'est pas toujours facile à vivre.
Quand je prends le métro, je suis pratiquement le seul "occidental". Quand je sors du métro je croise des boutiques d'artisanat marocain, des boucheries hallal,
des devantures parées de robes longues à l'usage des maghébines, des épiceries maghrébine... Hier je me souviens que ces boutiques
étaient tenues par l'auvergnat ou le breton du coin.
Moi je m'y suis fait mais j'ai reçu récemment des amis (il est vrai qu'ils sont arméniens) qui m'ont dit : "La prochaine fois, c'est nous qui t'inviterons. Nous avons choisi
la France comme patrie d'adoption et chez toi nous ne sommes pas en France du tout."
Isabelle
Je voudrais remercier ceux qui se sont exprimés de l'avoir fait et ceux qui animent le site de donner un espace où l'on peut dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas.
Même si je ne partage pas ces peurs.
Michel Jondot
Pour confirmer les propos de Jean-Pierre, j'évoque la situation d'une vieille dame dont on m'a parlé.
Elle habite une cité de Nanterre construite dans les années 70. Au départ, la population était française. Se transformant peu à peu,
elle est aujourd'hui maghrébine à 90%. Les 10% souffrent et se sentent étrangers ; les points de repère culturels disparaissent au point
qu'une vieille dame s'est mise à pleurer, au mois de mai, lorsqu'elle a vu, à la devanture de son boulanger maghrébin, des galettes des rois.
Nos traditions sont bousculées.
Un vieil ami algérien à qui je rapportais ce fait s'est alors rappelé son adolescence lorsque, sortant de son douar où
les murs des habitations étaient construits avec de la bouse de vache séchée, il découvrait que les chiens des colons
étaient abrités dans des niches en pierre.
Les cultures sont comme les vagues de la mer ; elles se recouvrent, s'écartent, s'effondrent... Il faut sans cesse apprendre à vivre avec autrui.