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Isabelle
Vous écrivez que "l'Église catholique a cette originalité de n'être ni une théocratie ni une démocratie mais une hiérarchie. Elle a mis
l'Autre au coeur de son institution. L'Autre (Dieu) ne va pas sans l'autre ; cette altérité suppose au moins une dualité.
C'est ainsi qu'on distingue, parmi les catholiques, les laïcs et les Pasteurs. Ensemble ils forment le Corps du Christ.
Ils ont à vivre à l'écoute les uns des autres et, ensemble, à l'écoute de l'Autre."
Une fois n'est pas coutume... Je voudrais rendre hommage en particulier aux prêtres - non pas aux prélats - mais aux prêtres de la base.
J'en ai connu un certain nombre qui ont accepté de vivre entre le marteau et l'enclume. A l'écoute de l'évêque et du peuple dont ils ont la charge,
ils ont accepté de courir tous les risques et de supporter toutes les récriminations. Dans ce "Corps du Christ", ils se retrouvent bien souvent... sur la Croix.
Qu'ils reçoivent aujourd'hui toute ma reconnaissance : c'est grâce à eux que je suis restée croyante !
Christine
Je partage vos sentiments. Je voudrais ajouter que j'ai connu aussi des prêtres qui se sont vus refuser toute nomination par leur évêque.
Etaient-ils hérétiques, pédophiles ou concubinaires ? Absolument pas. Simplement ils ont cru - et croient toujours - qu'une communauté chrétienne
ne pouvait pas vivre en obéissant simplement à des directives; qu'il était bon d'inventer, de permettre aux compétences de chacun de se déployer,
qu'il était indispensable de se parler sans vouloir toujours
éviter les "questions qui fachent".
On nous dit aujourd'hui qu'il y a une crise des vocations sacerdotales et que les séminaires se vident. N'oublions pas ceux qui sont prêtres, demeurés fidèles à l'Eglise,
et à qui la hiérarchie a oublié de confier une tâche... Pourtant ceux là ont fait la preuve
qu'ils ne cherchaient pas le pouvoir et qu'ils exerçaient bien leur sacerdoce comme un service.
Jean-Jacques
Le goût du pouvoir peut toucher tout le monde : des prêtres autant que des laïcs. Je connais plusieurs baptisés (bien laïcs, hommes ou femmes)
qui se verraient très bien dans un habit d'évêques. Je crois vraiment que cet appétit de puissance peut se réjugier dans l'Eglise, en particulier chez des personnes
qui ne trouvent pas (ou peu) le moyen de le déployer dans la société. Ce goût pour le pouvoir, à mon avis,
est le principal obstacle à une vie dans l'obéissance à l'Esprit (l'obéissance de la foi, comme vous dites).