Premier jour : Départ
Livre de la Genèse 12, 1…11
Yahvé dit à Abram : "Quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton père, pour le pays que je t'indiquerai. Je ferai de toi un grand peuple, je te bénirai,
je magnifierai ton nom ; sois une bénédiction ! Je bénirai ceux qui te béniront, je réprouverai ceux qui te maudiront. Par toi
se béniront tous les clans de la terre.
Abram partit, comme lui avait dit Yahvé, et Lot partit avec lui. Abram avait 75 ans lorsqu'il quitta Harân. Abram prit sa femme Saraï, son neveu Lot, tout
l'avoir qu'ils avaient amassé et le personnel qu'ils avaient acquis à Harân ; ils se mirent en route pour le pays de Canaan et ils y arrivèrent.
Yahvé apparut à Abram et dit : "C'est à ta postérité que je donnerai ce pays."
Puis, de campement en campement, Abram alla au Négeb. Il y eut une famine dans le pays et Abram descendit en Egypte pour y séjourner ; puis il remonta au Négeb.
Lecture du texte
A soixante quinze ans, alors qu’il a une situation bien établie,
et qu’il pourrait aspirer à un repos mérité, Abram part.
A soixante quinze ans, Abram a de l’avenir,
Dieu le lui annonce : la vie est devant lui.
Il part en s’appuyant sur la parole de Dieu qui lui dit :
« Pars de ton pays, laisse ta famille et la maison de ton père…
Va dans le pays que je te montrerai. »
A soixante quinze ans, Abram avait déjà vécu.
Il avait une femme, Saraï, et si leur couple était stérile,
Lot, leur neveu, pouvait assurer la descendance.
Nomade, il possédait des domestiques et tout un troupeau.
Il les emmène avec lui.
Abram ne part pas seul, il ne se met pas dans la misère.
Dieu ne lui en demande pas tant !
Il laisse seulement ce qui lui pèse du passé,
ce qui le retiendrait pour mener de nouvelles aventures.
A soixante quinze ans, Abram est jeune.
Comme un jeune homme qui n’emporte du passé
que ce qui est nécessaire pour la route,
il part, fondé sur la promesse de Dieu.
Il part comme un vagabond de Dieu ;
de campement en campement, il se laisse mener.
Par lui, Dieu fait naître une famille nouvelle et toujours jeune,
de la jeunesse même de Dieu :
Abraham deviendra le père des croyants.
Prière
Pourquoi, Seigneur, restes-tu silencieux ?
Pourquoi Abraham savait à qui répondre
et sur quelles promesses s’appuyer
alors que pour moi l’avenir est bouché ?
Abraham avait famille et troupeaux ;
je n’ai rien, je suis seul !
A quoi bon ces diplômes au fond de mon tiroir ?
Abraham n’avait rien à demander.
Il n’a eu qu’à recevoir ta parole.
Si j’ai les oreilles bouchées, ouvre-les Seigneur !
As-tu décidé de te taire ?
As-tu décidé de te cacher ?
Je t’en supplie, Seigneur, sors de ton silence,
Déchire ton ciel et viens m’ouvrir le chemin.
Surtout ne me laisse pas seul.
Je n’ai rien pour la route mais je relèverai la tête
si sous mes yeux tu m’envoies un visage à aimer.
Tu m’auras répondu lorsque viendra à moi
Celui ou celle qui me sortira de moi.
Je reconnaîtrai ton accent au bruit de sa parole.
Ouvre mon cœur et mes lèvres :
je répondrai et je trouverai alors
la joie de la jeunesse !
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