Fragment 7 (13,11 à 14,1) : Terre
Je vis ensuite surgir de la terre une autre Bête ; elle avait deux cornes comme un agneau, mais parlait comme un dragon. Au service
de la première Bête, elle en établit partout le pouvoir, amenant la terre et ses habitants à adorer cette première Bête dont la plaie
mortelle fut guérie. Elle accomplit des prodiges étonnants : jusqu'à faire descendre, aux yeux de tous, le feu du ciel sur la terre ;
et, par les prodiges qu'il lui a été donné d'accomplir au service de la Bête, elle fourvoie les habitants de la terre, leur disant de
dresser une image en l'honneur de cette Bête qui, frappée du glaive, a repris vie. On lui donna même d'animer l'image de la Bête pour
la faire parler, et de faire en sorte que fussent mis à mort tous ceux qui n'adoreraient pas l'image de la Bête. Par ses manœuvres,
tous, petits et grands, riches ou pauvres, libres et esclaves, se feront marquer sur la main droite ou sur le front, et nul ne pourra
rien acheter ni vendre s'il n'est marqué au nom de la Bête ou au chiffre de son nom. C'est ici qu'il faut de la finesse ! Que l'homme
doué d'esprit calcule le chiffre de la Bête, c'est un chiffre d'homme : son chiffre, c'est 666.
Puis voici que l'Agneau apparut à mes yeux ; il se tenait sur le mont Sion, avec 144.000 gens portant inscrits sur le front leur nom et le nom de leur père.
Fragment 8 (14,2 – 14,14) : Ciel
Et j'entendis un bruit venant du ciel, comme le mugissement des grandes eaux ou le grondement d'un orage violent, et ce bruit me faisait
songer à des joueurs de harpe touchant de leurs instruments ; ils chantent un cantique nouveau devant le trône et devant les quatre
Vivants et les Vieillards. Et nul ne pouvait apprendre le cantique, hormis les 144.000, les rachetés à la terre. Ceux-là, ils ne se
sont pas souillés avec des femmes, ils sont vierges ; ceux-là suivent l'Agneau partout où il va ; ceux-là ont été rachetés d'entre
les hommes comme prémices pour Dieu et pour l'Agneau. Jamais leur bouche ne connut le mensonge : ils sont immaculés. Puis je vis un
autre Ange qui volait au zénith, ayant une bonne nouvelle éternelle à annoncer à ceux qui demeurent sur la terre, à toute nation, race,
langue et peuple. Il criait d'une voix puissante : " Craignez Dieu et glorifiez-le, car voici l'heure de son Jugement ; adorez donc Celui
qui a fait le ciel et la terre et la mer et les sources. " Un autre Ange, un deuxième, le suivit en criant : " Elle est tombée, elle
est tombée, Babylone la Grande, elle qui a abreuvé toutes les nations du vin de la colère. " Un autre Ange, un troisième, les suivit,
criant d'une voix puissante : " Quiconque adore la Bête et son image, et se fait marquer sur le front ou sur la main, lui aussi boira
le vin de la fureur de Dieu, qui se trouve préparé, pur, dans la coupe de sa colère. Il subira le supplice du feu et du soufre, devant
les saints Anges et devant l'Agneau. Et la fumée de leur supplice s'élève pour les siècles des siècles ; non, point de repos, ni le jour
ni la nuit, pour ceux qui adorent la Bête et son image, pour qui reçoit la marque de son nom. " Voilà qui fonde la constance des saints,
ceux qui gardent les commandements de Dieu et la foi en Jésus. Puis j'entendis une voix me dire, du ciel : " Ecris : Heureux les morts
qui meurent dans le Seigneur ; dès maintenant - oui, dit l'Esprit - qu'ils se reposent de leurs fatigues, car leurs œuvres les
accompagnent. " Et voici qu'apparut à mes yeux une nuée blanche et sur la nuée était assis comme un Fils d'homme, ayant sur la tête
une couronne d’or et dans la main une faucille aiguisée.
Traduction de la Bible de Jérusalem
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