Il est bien vrai que l’Etat islamique prétendait agir au nom de Dieu en envoyant ses kamikazes. Mais attention : l’Etat Islamique n’est pas l’islam. Des musulmans du monde entier ont dénoncé ce fléau du terrorisme. La plus haute autorité intellectuelle de l’islam, le grand imam de la mosquée Al-Azhar, par exemple, a appelé le monde entier à s’unir pour faire face à ce monstre qu’est le Daesh.
Qui est Dieu ?
Il est impossible de répondre à cette question. On peut parler de Dieu, bien sûr, mais jamais les mots que nous emploierons ne pourront désigner Celui qui dépasse tout ce que les mots de nos langues humaines peuvent dire. Les mots que nous employons sont des pièges. A force de dire que Dieu est grand, puissant et bon, certains en viennent à dire qu’imiter Dieu, être bon c’est être puissant et grand. Cela conduit à la folie de Daesh.
Qui est Dieu ?
Qui saura le dire ? Mais nous le devinons à travers l’histoire d’une jeune femme qui a raconté sa conversion : Véronique Lévy. Cette fille était à la recherche de l’amour qui la comblerait. Elle a vécu un grand nombre de relations qui toutes la décevaient. Jusqu’au jour où elle a découvert l’amour qu’elle désirait. Elle a découvert que Celui qu’elle cherchait, le Dieu de Jésus, était toujours plus loin que ce qu’elle découvrait et que le trouver c’était continuer à le chercher.
Où est Dieu ?
Dieu toujours plus loin ? Dieu inaccessible ? Pas pour le chrétien en tout cas. Nous le reconnaissons dans le mystère de la parole. « Au commencement était la Parole et la Parole a pris chair ». C’est la parole qui nous permet d’appeler celui ou celle que nous cherchons. C’est la parole également qui permet à Dieu de se tourner vers nous. La Parole de Dieu a pris chair ; elle s’est fait homme pour que l’homme entende qu’il est désiré. Jésus a abandonné sa dignité de Fils de Dieu, en mourant sur la croix, en devenant l’un d’entre nous pour être avec nous. « Avec vous pour toujours ! », il l’a promis !
Où est Jésus ?
Relisez l’histoire des pèlerins d’Emmaüs. Deux hommes sont sur la route ; ils se parlent sans se rendre compte que le troisième qui les rejoint est Jésus lui-même. Quand nous sommes plusieurs et qu’entre nous la parole circule librement, Jésus est là, en personne : nous le croyons !
Le Dieu des miséricordes !
Il est facile de se tromper quand on parle de Dieu. Mieux vaut être athée, peut-être, que de semer la violence en croyant le servir.
Suivre Jésus en vérité – nous disons bien « en vérité » - peut faire reculer la violence et la mort.
« Quel Dieu peut vouloir ces meurtres barbares ? »
Ils se réclament d’un dieu imaginaire ceux qui, en son nom, sèment la mort.
On a quelque idée du Dieu auquel nous croyons quand les humains arrivent à se parler à cœur ouvert et à s’entendre. Dépassons la haine et quand la paix et la joie peuvent jaillir, on rencontre le Dieu de Jésus. Il est un mot un peu vieillot pour désigner ce cœur à cœur qui chasse la misère et qui rencontre Dieu. Le Pape François voudrait lui redonner de la force. Il lance ce que l’on appelle un jubilé : le jubilé de la « miséricorde ». Si vous avez lu ce qui précède vous comprenez ce mot.
Oubliez cet article, si vous le voulez mais suivez ce conseil : gardez dans votre tête, au moins pendant quelques heures, la phrase de Jésus « Heureux les miséricordieux, ils obtiendront miséricorde » (Mat. 5,7)
Nicodème
Sculpture de Jurga
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