Pâques
Le grand écart

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de " Trois jours vers Pâques "

Le jour est encore à l'écart de la nuit :
" de grand matin, il fait encore sombre ".
Marie-Madeleine prend ses distances à l'égard de ses amis:
de grand matin elle se rend au tombeau.

Marie-Madeleine n'en croit pas ses yeux : le corps est loin.
" On a enlevé le Seigneur ".

Pierre et Jean se trouvent bientôt, eux aussi,
devant le vide.
Le corps est aussi loin d'eux que la pierre du tombeau
est écartée du ciel.

Jean regarde et se souvient.
Il en croit ses yeux ; " Il vit et il crut ".
Il vit parce qu'il en croit ses oreilles.
Jésus l'avait dit : " Je ressusciterai ! "

Il vit le tombeau vide
et il posa le pas pour franchir le grand écart
entre Jésus et lui.

Il crut : c'était à l'heure où la lumière englobe la terre.
Il est vraiment ressuscité.
Tentez le grand écart et croyez-en vos oreilles.

Les apôtres l'ont dit : " il est ressuscité ".
Croyez-le : Jésus est là
Croyez-le !
Reconnaissez-le lorsque,
sur le visage assombri d'un frère
le sourire revient
pareil au soleil qui s'écarte de la nuit.