Premier jour :
Il partage tes tristesses

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de " Trois jours vers Pâques "

Lecture du livre d’Isaïe 52,13 et versets suivants

Mon serviteur réussira, dit le Seigneur ; il montera, il s’élévera, il sera exalté.

La multitude avait été consternée en me voyant car il était si défiguré qu’il ne ressemblait plus à un homme ; il n’avait plus l’aspect d’un fils d’Adam. Et voici qu’il consacrera une multitude de nations ; devant lui, les rois resteront bouche bée, car ils verront ce qu’on ne leur avait jamais dit, ils découvriront ce dont ils n’avaient jamais entendu parler.

Qui aurait cru ce que nous avons entendu ? A qui la puissance du Seigneur a-t-elle été ainsi révélée ? Devant Dieu , le serviteur a poussé comme une plante chétive, enracinée dans une terre aride. Il n’était ni beau ni brillant pour attirer nos regards, son extérieur n’avait rien pour nous plaire. Il était méprisé, abandonné de tous, homme de douleur, familier de la souffrance, semblable au lépreux dont on se détourne ; et nous l’avons méprisé, compté pour rien.

Réflexion personnelle

Je ne dis à personne ces moments où j’ai honte de moi-même et où je me sens triste et pauvre.

Au milieu des champs de blé, à côté des tiges et des épis bien remplis, poussent de vilains chardons, bons à être jetés au feu. J’ai l’impression d’être cette plante chétive comme celles qu’on trouve dans les terrains en friche.

Et la solitude, Seigneur ! Oh que c’est dur ! Oui, j’ai des amis, je sors avec eux, je ris avec eux. Mais ils ne savent pas vraiment qui je suis. Si j’étalais à l’extérieur le fond de ce que je pense à certaines heures, on se détournerait de moi, j’en ai bien peur !

Oui, j’ai des amis. Mais quand ils vous laissent tomber cela fait mal.

Je pourrais énumérer tous les actes dont vraiment je ne suis pas fier !

Si je continue de vivre comme je le fais, que serai-je demain ? Où me mènent mes études ? Quel avenir m’attend ? Mieux vaut ne pas y penser.

Ecoute personnelle

Sans doute exagères-tu ? Ta vie n’est pas toujours aussi grise que tu le dis.

Mais qu’importe ! Tu as raison de regarder ces moments de tristesse. Après cela, relis encore le texte d’Isaïe. Il parle d’un personnage mystérieux. Après sa condamnation à mort et sa mise en croix, les premiers chrétiens y ont reconnu le mystère de Jésus.

Oui, relis ce texte plusieurs fois s’il le faut. Arrête-toi un certain temps après chacune des phrases suivantes :

- « La multitude était consternée en le voyant, car il était si défiguré qu’il ne ressemblait plus à un homme... ».

- « Le serviteur a poussé comme une plante chétive, enracinée dans une terre aride... »

- « Il n’était ni beau ni brillant pour attirer nos regards ; son extérieur n’avait rien pour nous plaire, semblable au lépreux dont on se détourne. Et nous l’avons méprisé, compté pour rien. »

Méditation personnelle

Après chacune des phrases, essaie de retrouver l’écho de ta propre pauvreté.

Regarde ta misère mais, cette fois, essaie de la voir sans tristesse. Jésus la partage tendrement.

Ouvre-toi à la tendresse de Jésus.

Si tu ne ressens rien, appelle-Le. Tu peux être sûr qu’il te répondra mais à sa façon à Lui. Oui ! Appelle-Le : « Au secours ! Pitié pour moi ! »

Voici une parole d’un psaume que tu connais peut-être. Redis-la plusieurs fois dans la journée :

« Pitié pour moi, Dieu en ta bonté.
En ta grande tendresse, efface mon péché.
Lave- moi tout entier de mon mal.
Purifie-moi ! »