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de Mamby D. (jeune), le 27/02/2013
Le mariage est l'union de deux personnes de sexe different.
C'est le début d'une des épreuves de la vie, très important dans notre séjour sur cette terre. Dieu a crée l'homme et la femme pour qu'ils se complètent et fondent une famille. Il leur confia la mission qui est de se multiplier sur cette terre. Les enfants sont des fruits de Dieu et malheur à celui qui veut leur faire du mal et celui qui veut changer la parole de Dieu pour son idée satanique. Je vous en prie car la colère de Dieu n'est pas pour nous : frères et soeurs pensez à votre dernier jugement. Je vous remercie pour la bonne compréhension.
de Yves G. surnommé l'Ours (adulte), le 2/03/2013
Bonjour Mamby
Tu as très bien dit. L’Amour a besoin de s’incarner si nous voulons savoir ce que c’est. Les hommes ont toujours chercher à se sauver par eux-mêmes et pour cela ils inventent des lois, toujours des lois car avec des lois c’est plus facile ; elles croient te dire "ça s’est bien, ça c’est mal". Tandis que l’amour c’est exigeant, parfois incompréhensible… Pourquoi cette fille aime ce garçon et pas celui-là ?
C’est vrai aussi Dieu nous a fait de telle sorte que l’amour physique engendre la vie ce qui correspond au plan de l’Amour car seul l’Amour est créateur alors que l’indifférence et la haine sont destructrices… et les hommes là encore ont bâti des lois…. Ainsi le mariage-institution est né. Mais là encore les hommes se sont trompés : l’Amour se moque des lois !
Et c’est aussi sans compter ceux qui sont différents de nous… Un aveugle voit mais avec son cœur ; un jour un de mes malades aveugles m’a dit : si vous saviez comme ma petite fille est jolie !... Il la voyait, c’est sûr, mais avec son cœur.
Il y a des garçons, des filles qui sont comme toi et moi et pourtant ils ne ressentent pas les mêmes envies, les mêmes besoins… ce n’est une faute, ils, elles, sont faits ainsi. Et ils veulent vivre cet Amour - car c’en est un normalement - comme le vivent les autres…
"En avant créons des lois disent les hommes !" Voila où nous en sommes ! Sont-ils différents de toi, de moi, de nous ? Sans doute mais au nom de quoi les refuser, refuser de reconnaître leur amour car c’est bien de l’amour. Nous pouvons être choqué qu'on parle de "mariage" pour eux mais alors trouvons un autre mot, celui d’Union par exemple ou d’autres.
Tu sais Mamby, je suis tout près de ce que tu penses mais je sais aussi que le Dieu que je veux servir me demande d’aimer et non de juger….Sans ça le brave Lévy (l'ami de Jésus qui travaillait au service de l'occupant romain) serait rester à faire suer le burnous à ses compatriotes, la femme adultère aurait été lapidée… Tout cela était conforme à la loi… celle des hommes et manifestement pas celle de Dieu.
A bientôt, Mamby
L’OURS YVES
de Paul et Jeannette Durand (adulte), le 20/03/2013
Sur le site "Dieu maintenant" j'ai été très intéressé par les réponses d'un groupe de jeunes aux questions qu'on leur pose à propos du "Mariage pour tous" et de ses implications.
Ces réponses me donnent envie de leur dire d'abord mon approbation pleine et entière pour leur accueil de l'homosexualité : vous constatez des différences, vous les prenez pour ce qu'elles sont, vous ne vous emballez pas sur les apparences, vous affirmez "l'amour nécessite raison et respect". L'essentiel est dit.
Vous dites aussi ne pas bien comprendre que la société ait besoin du mariage et du PACS. Là encore je comprends vos questions. Je les partage à travers nos échanges avec nos petits enfants. Je vous fais confiance pour trouver vos réponses adaptées à la priorité que vous donnez à l'amour.
Quand vous en venez à la question "qu'est-ce qu'être parents?" j'ai envie de vous dire ce que je pense, ce que nous avons vécu avec mon épouse, avec nos enfants et petits enfants, au long des soixante deux ans de notre union. Vous savez et dites clairement ce qu'est être enfant. Vous dites "il est important de dire la vérité aux enfants". Là encore je suis tout à fait d'accord avec vous. Dire la vérité, vivre dans la vérité c'est effectivement le préalable absolu, mais ça ne suffit pas. Être parents c'est vivre et faire vivre la vérité de la relation parents-enfants.
Nous ne sommes, mon épouse et moi, ni des anthropologues, ni des psychologues, ni des sociologues. Nous sommes simplement des parents et grands parents heureux. Nous ne voulons pas formuler des théories. Nous pouvons seulement vous dire comment ce bonheur nous est venu.
Mariés à vingt et vingt deux ans nous avons, pendant huit ans, subi les railleries ou la compassion de la famille et des amis. La situation était particulièrement douloureuse pour mon épouse. Moi je me réalisais dans mon travail. Elle aussi, mais cet investissement professionnel ne lui suffisait pas. Dans les années cinquante les techniques de la procréation médialement assistée n'étaient pas aussi efficaces qu'aujourd'hui mais nous avons fait tout ce qui était alors possible pour avoir un ou des enfants. Un jour nous avons dit : "nous ne ferons pas d'enfants mais nous allons adopter un enfant" . Nous faisons ainsi le deuil de la fécondité des organes reproducteurs, pas celui de notre capacité d'aimer.
Nous avons donc adopté un premier enfant. Dès qu'il a commencé à être un peu autonome nous avons senti que notre fils avait besoin d'une soeur, comme nous en avions eu nous-mêmes dans nos familles. Or c'est un garçon qui nous fut offert depuis l'Algérie d'où la France se retirait. Nous l'avons adopté en pensant que si nous l'avions fait nous n'aurions pas pu choisir son sexe. Mais nous voulions plus que jamais une petite soeur pour ces deux garçons. Nous l'avons cherchée en France et en Espagne. En l'attendant nous avons accueilli, pour les dimanches et les vacances, une fillette de onze ans pensionnaire dans un orphelinat. Elle n'avait jamais eu de père et sa mère ne pouvait l'élever... Après dix sept ans de mariage, alors que nous avions deux garçons de cinq et trois ans et une "demi-fille" de douze, l'incroyable est arrivé : celle que l'on croyait stérile était enceinte ! Quand elle a accouché la fille sortie de nous avait deux frères et une grande soeur parce que la mère dont nous aimions la fille avait disparu...Pour l'adopter il fut plus difficile de convaincre les juges que pour ses frères, mais l'important n'était pas dans la régularisation. L'important c'était qu'elle avait un père, une mère deux frères, un soeur.
Vingt ans après notre fils aîné et son épouse ont connu les mêmes difficultés que nous. Ils ont tenté plusieurs "five", en vain. Ils ont adopté une fille à Marseille et un garçon au Bénin. Leurs frère et soeurs ont fait naître chez eux huit autres petits enfants.
Quand la famille se réunit à Noël nous sommes ainsi vingt quatre de divers âges, origines et couleurs pour fêter celui qui nous fait fils de Dieu en se faisant fils d'homme.
De cette expérience nous tirons une certitude : la transmission des gènes ne suffit pas à faire des parents. Cette transmission ne fait que des géniteurs, comme pour les chevaux de course, les chiens de chasse et les vaches laitières. Ce qui nous fait parents, ce qui nous nous donne des enfants et petits enfants, c'est la relation d'amour gratuit et fidèle qui nous lie aux enfants que nous avons choisis d'aimer, qu'ils soient ou non sortis de nos organes reproducteurs. Ce qui fait les parents et les enfants c'est l'amour que nous leur donnons et qu'ils nous rendent, cet amour dont vous savez déjà qu'il est premier.
