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Claude B.

Je constate que, depuis quelques mois, fleurissent de différents côtés, des sites exprimant globalement la même chose. J’y participe moi aussi avec mon propre site, sur lequel j’ai mis des articles, des réflexions écrites il y a quelques années ou récemment, publiées ou non dans des revues et communiquées à d’autres. Parmi les sites : Parvis, la Conférence des Baptisé/es de France… Il y a aussi le Groupe des 42 avec A.Rouet et Guy Aurenche…

Depuis quelque temps, je m’interroge aussi ! Cette multiplicité d’îlots est certainement une richesse, un peu comme la « Polynésie ». Ne serait-il pas temps d’en faire un continent ? Je pense aussi à l’image du train : chacun construit et entretien son propre wagon, semblable à celui du voisin, et les chrétien/nes prennent le train en marche à l’heure où il leur est donné d’être sensibilisés aux questions ecclésiales qui nous sont chères. Ne serait-il pas temps de manifester qu’il s’agit bien du même train, avec des wagons bien accrochés l’un à l’autre, diffusant la même musique et les mêmes infos, et conduits par une locomotive vers une même direction ? La multiplicité des expressions a l’avantage de toucher tel out elle dans sa recherche immédiate et sa sensibilité… Elle offre le pain et le vin qui nourrissent au plus près les personnes éprouvant telle faim et telle soif précises… A travers les expériences diverses, les argumentaires bien étayés, sont confortés les convictions et les espoirs d’individus particuliers. Mais il y a aussi toute la dimension des démarches à faire, des militances à susciter pour que notre vis-à-vis, l’Institution ecclésiale, nous prenne au sérieux en nous percevant comme un mouvement global qui a du poids aussi bien par le nombre de ses affamés que par la solidité de ses arguments. Staline disait jadis : « L’Eglise catholique : combien de divisions ? » Il parlait de la force qui résidait dans le nombre des catholiques regroupés sous la même bannière.

Combien de divisions ? J’ai envie de dire aussi : « combien de divisions ! » avec un point d’interjection. Non pas que nous soyons fondamentalement « divisés » ; nous véhiculons globalement les mêmes idées, et des expériences spirituelles semblables. Mais la parcellisation et la multiplicité de nos expressions ne nous fait-elle pas percevoir, aux yeux de l’Institution, comme le contraire d’un bloc solide et uni qu’il conviendrait d’écouter avec attention et avec lequel il faudrait bâtir l’avenir ? Pourquoi pas un site regroupant ces différentes expressions ? Une appellation à trouver.

Depuis longtemps je rêve de réalités expérimentées chez nos voisins les Allemands, avec leur Katolikentag. En France, nous en sommes aux rassemblements à échelle plus modeste : celui des réseaux des Parvis à Lyon en novembre… Le Forum de La Vie en septembre à Lille, etc… Et chacun demande déjà beaucoup d’efforts pour un succès qui ait de l’impact ! Les évêques rétros disent ou pensent fortement : « Combien de divisions ?! » Les synodes diocésains n’existent pratiquement plus, et certains sujets que l’on pouvait aborder dans les années 1970-90 sont maintenant interdits de programme par décision romaine… Vous savez tout ça !
Comment aller plus loin pour que la Conférence des Evêques nous prenne au sérieux ?

Et pourtant, je ne cesse méditer l’expérience des chrétiens d’Antioche lors du 1er Concile de Jérusalem. Ils étaient une communauté bien soudée dans leur revendication, peut-être perçue comme une poignée de mécontents… Ils ont su dire « non » à la circoncision que voulaient leur imposer des intégristes judaïsants venus sans mandat les troubler. Quelques uns d’entre eux ont accompagné leurs délégués officiels Barnabé et Paul à Jérusalem, et leur requête a fait mouche. Pierre a dit en substance (Ac 15, 7-10) : Mais vous avez bien raison ! D’abord, votre idée, c’est moi qui l’ai eue le premier (la vision de Joppé), et puis, (n’ayons pas la langue de bois) : la circoncision, c’est insupportable ! (« Pourquoi vouloir imposer aux disciples un joug que ni nos pères ni nous-mêmes n’avons eu la force de porter ? ») Et Jacques le judaïsant a lui aussi abondé dans le même sens.

Aujourd’hui, comment encore monter à Jérusalem ? Comment trouver les Paul et les Barnabé qui sauront plaider notre cause ? Comment trouver un nouveau Pierre et de nouveaux Jacques qui diront : le St Esprit est bien là... tout autant que dans les soutanes des légionnaires du Christ ou dans les banques de l’Opus Dei !

L'équipe animatrice

Nous vous remercions de votre courrier, en particulier de la lecture que vous faites de la vie chrétienne aux origines de l'Eglise.

Nous respectons profondément le travail que fournissent de nombreuses associations ou groupements, tels les réseaux du parvis. Pour notre part, cependant, nous ne désirons ni fédérer quiconque ni être nous-mêmes fédérés.

Nous ne cherchons pas à être un mouvement contestataire. Nous ne cherchons pas à être un "mouvement" du tout. Notre seule ambition est de pouvoir nous exprimer librement et de permettre à tous ceux qui le désirent de le faire. Nous n'attendons pas de réponse du magistère mais si des évêques veulent s'exprimer sur ce site, ils seront les bienvenus.