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2ème dimanche de l'Avent
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu
Mt 3, 1-12
En ces jours-là, paraît Jean le Baptiste, qui proclame dans le désert de Judée :
« Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche. »
Jean est celui que désignait la parole transmise par le prophète Isaïe :A travers le désert, une voix crie:Préparez le chemin du Seigneur,aplanissez sa route.
Jean portait un vêtement de poils de chameau, et une ceinture de cuir autour des reins ; il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage.
Alors Jérusalem, toute la Judée et toute la région du Jourdain venaient à lui,
et ils se faisaient baptiser par lui dans le Jourdain en reconnaissant leurs péchés.
Voyant des pharisiens et des sadducéens venir en grand nombre à ce baptême, il leur dit : « Engeance de vipères ! Qui vous a appris à fuir la colère qui vient ?
Produisez donc un fruit qui exprime votre conversion,
et n'allez pas dire en vous-mêmes : 'Nous avons Abraham pour père' ; car, je vous le dis : avec les pierres que voici, Dieu peut faire surgir des enfants à Abraham.
Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres : tout arbre qui ne produit pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu.
Moi, je vous baptise dans l'eau, pour vous amener à la conversion. Mais celui qui vient derrière moi est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales. Lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et dans le feu ;
il tient la pelle à vanner dans sa main, il va nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera le grain dans son grenier. Quant à la paille, il la brûlera dans un feu qui ne s'éteint pas. »
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Bien plus qu’une démocratie !
Christine Fontaine
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« Faites demi-tour »
Michel Jondot
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Les honnêtes gens !
Christine Fontaine
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Bien plus qu’une démocratie !
Le sanhédrin
« Engeance de vipères ! Qui vous a appris à fuir la colère qui vient ! »
« N’allez pas dire en vous-mêmes : ‘Nous avons Abraham pour père’ »
« Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres : tout arbre qui ne produit pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu. »
Qui sont ces personnes auxquelles Jean-Baptiste s’adresse avec une telle violence ?
Les Pharisiens et les Sadducéens ne sont pas d’accord sur plusieurs points de doctrine. Mais le Baptiste ne prend pas parti entre les uns et les autres. Il les met tous dans le même sac. Qu’ont-ils en commun qui puisse susciter une pareille colère ?
Sadducéens et Pharisiens constituent ensemble la classe dirigeante du pays. Les Sadducéens sont des aristocrates, souvent très fortunés. Ils travaillent avec l’occupant romain. Ils ont pour tâche de maintenir la paix en faisant appliquer, de gré ou de force, les décisions de Rome. Ils ont davantage d’affinités avec la politique qu’avec la religion et, par le fait même, sont souvent très éloignés du peuple. C’est pourquoi le tout-venant ne les tient pas en estime. Mais comme on ne peut gouverner totalement contre le peuple sans susciter une révolution, les sadducéens sont contraints de se rapprocher des pharisiens. Ces derniers sont pour la plupart des hommes d’affaire, de classe moyenne. Ils sont par conséquent plus proches du peuple.
Pharisiens et Sadducéens constituent ensemble le Conseil suprême : le Sanhédrin. Certains ont la fonction de prêtre ou de sacrificateurs, d’autres sont de simples notables laïcs. C’est donc le Sanhédrin dans son ensemble que Jean-Baptiste invective. C’est lui qu’il traite de « race de vipère ». Ce même Sanhédrin qui, à l’autre bout de l’Évangile, dressera la foule contre Jésus et la poussera à demander sa crucifixion.
Le bain de foule du sanhédrin
Mais nous n’en sommes pas là. Aujourd’hui le Baptiste prépare le chemin de celui que tout le monde ignore. Il est la « voix de celui qui crie dans le désert : Préparez les chemins du Seigneur, rendez droits ces sentiers. » Or les Pharisiens et les Sadducéens, aux dires de Jean, ne sont pas droits. Ils sont tordus et ne désirent en rien qu’on les redresse.
Ceux du peuple, qui viennent pour être baptisés, font retour sur leurs propres actes. Ils reconnaissent leurs torts ou leurs erreurs avant d’être plongés dans le Jourdain. Ils répondent à l’appel de Jean qui proclame : « Convertissez-vous, car le Royaume des Cieux est tout proche. » Les Pharisiens et les Sadducéens font comme s’ils plongeaient en eux-mêmes pour se convertir mais le Baptiste n’est pas dupe : « Produisez donc un fruit digne de conversion ! » s’écrie -t-il.
En vérité Pharisiens et Sadducéens ne viennent pas vers le Baptiste pour « être baptisés dans le Jourdain en reconnaissant leurs péchés ». Ils viennent en corps constitué et Jean le remarque : « Voyant beaucoup de Pharisiens et de Sadducéens se présenter à son baptême… » C’est alors qu’il les invective. Autrement dit, il les accuse de ne pas venir pour se convertir mais pour prendre un bain de foule comme le font la plupart des leaders politiques.
En effet « tout Jérusalem, toute la Judée et toute la région du Jourdain se rendait auprès de Jean ». Quand tout le peuple est là, n’est-il pas prudent – si on ne veut pas perdre le pouvoir sur lui – d’aller se mêler à la foule ? C’est ce comportement hypocrite que Jean dénonce quand il les accuse tous d’être une « engeance de vipère », de la race de ceux qui louvoient pour mieux piquer mortellement le peuple. Ces hommes ne cherchent pas du tout à se convertir mais à se faire remarquer. D’ailleurs ont-ils même conscience d’avoir à changer quoi que ce soit dans leur vie ? En tout cas certainement pas le pouvoir qu’ils exercent sur le peuple !
Une Église sans sanhédrin
À l’autre bout de l’Évangile, juste avant que le Sanhédrin pousse la foule à demander la mort de Jésus, celui-ci prend une bassine remplie d’eau. Cette eau qui évoque le baptême de Jean et annonce le baptême dans l’Esprit. Jésus s’agenouille devant chacun de ses amis et leur lave les pieds. Il leur dit alors : « Comprenez-vous ce que je vous ai fait ? Vous m’appelez, vous : Maître et Seigneur, et vous dites bien ; je le suis en effet. Si donc je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et le Maître, vous devez, vous aussi, vous laver les pieds les uns des autres. »
Jean-Baptiste prépare les chemins pour une nouvelle Église. Une Église qui n’est plus constituée, comme par le passé, d’un corps de notables (clercs ou laïcs) qui dominent le peuple. Une Église où, nous nous lavons les pieds mutuellement, où chacun aide les autres à marcher. « Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres », disait Jean-Baptiste. L’arbre qui va être abattu par Jésus est celui de la domination des uns sur les autres. À sa place, Jésus plante l’arbre de la Croix !
De tels discours, disent certains, laissent supposer que l’Église devrait être une démocratie alors qu’elle n’a pas à l’être. Reconnaissons que, depuis les premiers mots de Jean-Baptiste jusqu’au lavement des pieds et la mort en Croix, tout l’Évangile nous montre que Jésus n’a pas voulu non plus constituer une monarchie ou une aristocratie. Dans l’Église catholique il y a bien d’un côté le peuple et de l’autre la hiérarchie. Mais si la hiérarchie se comportait comme le Sanhédrin, elle ne pourrait produire que de « mauvais fruits ». L’évêque, selon la tradition, doit être celui qui préside certes, mais c’est à la charité qu’il préside. L’Église n’est ni une monarchie, ni une démocratie. Elle est bien plus que cela : un espace de fraternité où nul ne doit chercher une supériorité sur les autres. L’Église n’a pas de raison d’exister si le pouvoir en son sein fonctionne comme celui du Sanhédrin ! Que nous soyons clercs ou laïcs nous avons à nous aider à poser aujourd’hui le pas qui nous conduira à rendre l’Église fraternelle.
Christine Fontaine
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« Faites demi-tour »
Les temps sont durs
Nous vivons une période de l’année où l’avenir semble noir : les jours diminuent de plus en plus. On s’enfonce dans le brouillard, dans le froid, dans la nuit. Même la perspective des fêtes prochaines n’atténue pas l’espèce de lassitude qu’on éprouve en traversant les grisailles de la saison.
Nous vivons surtout une période de l’histoire où plus personne ne croit aux lendemains qui chantent. Quel désarroi lorsque, marchant dans les rues de nos villes, il faut sans cesse faire face aux sans-abris qui tendent la main ! Quelle angoisse chez ceux qui craignent pour leur emploi ! Jamais le monde du travail n’a connu autant de suicides. Quelle tristesse de constater que des jeunes risquent d’attendre des années avant de pouvoir exercer leurs compétences ou avant de trouver un logement leur permettant de fonder une famille!
Des questions douloureuses nous traversent : quand les nations cesseront-elles de se déchirer ? Quand les groupes terroristes cesseront-ils leurs manœuvres mortifères ? Comment arrêter la violence qui couve dans les banlieues comme la cendre chaude qui, au moindre souffle, risque de se transformer en incendie ?
Oui, les temps sont durs! Nous n’osons plus regarder devant nous tant il semble que le chemin sur lequel nous avançons conduit à la ruine.
« Le Royaume est proche »
Attention : faites demi-tour. N’avancez pas vers le néant. Oui ! Faites demi-tour ! Regardez dans une tout autre direction. « Faites demi-tour » : telle est, sans doute, la meilleure manière de traduire le cri que Jean-Baptiste lance dans le désert. Etymologiquement « se convertir » signifie se retourner. Il est lucide ce précurseur de Jésus. Il a de belles images pour évoquer les catastrophes qui menacent : l’avenir, si on regarde dans une certaine direction, ressemble à un arbre que l’on abat pour le mettre au feu. Il est semblable à la paille que le paysan sépare du grain avant de la faire brûler.
Il est lucide, mais à ces images catastrophiques en sont jointes d’autres qui, au contraire, sont prometteuses. L’arbre qui risque de tomber sous la cognée est aussi ce qui produit des fruits savoureux et nourrissants. Le feu qui détruit les détritus de la moisson est aussi ce qui accompagne l’Esprit qui planait aux jours de la création.
« Convertissez-vous !» Faites demi-tour. Regardez devant vous, « car le Royaume des cieux est tout proche ». On a longtemps reproché à l’Eglise d’endormir la conscience des croyants en leur promettant un avenir radieux mais lointain pour les aider à se soumettre patiemment aux décisions des puissants et des riches : « la religion opium du peuple ». C’est mal comprendre ce qu’on entend par Royaume des Cieux. Il est vrai que l’Eglise n’a pas toujours mis en lumière cette expression « Royaume des cieux ». On oppose souvent deux univers ; l’ici-bas, lieu d’épreuve et de souffrance et l’au-delà, lieu de lumière et de bonheur où nous serons consolés et récompensés. On oppose aussi le temps qui passe, les jours qui se succèdent, à une éternité immobile dans laquelle nous entrons au jour de notre mort et qui est bienheureuse pour tous ceux qui ont reçu le baptême. En réalité - et c’est l’originalité chrétienne – s’il est vrai qu’on ne peut confondre l’univers de Dieu et celui de l’homme, il est vrai aussi qu’on ne peut les séparer. Dieu qu’on a tendance à ranger dans un ciel lointain, rejoint à tout instant, ce qu’on appelle à tort « le bas-monde ». Le Dieu de Jésus et les humains que nous sommes habitent la même maison. Dieu est aussi uni à nous que peuvent l’être deux époux qui s’aiment tendrement. « Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche ». Oui, vraiment tout proche, plus proche que notre voisin de palier.
Regardez devant vous !
« Faites demi tour ! Regardez devant vous ! ». Mais comment savoir que nous avons les yeux ouverts dans la bonne direction ? Le même Matthieu qui rapporte la prédication de Jésus nous répond aux dernières pages de l’Evangile, juste avant le récit de la Passion. « J’avais faim et vous m’avez donné à manger » : nous connaissons tous par cœur cette parabole. Ouvrir les yeux sur celui qui souffre en y reconnaissant un appel au secours c’est entrer dans le Royaume que Jésus vient révéler. Ouvrir ses frontières aux étrangers que menace la mort, c’est reconnaître que le Royaume est proche. En appeler soi-même à l’autre lorsque l’on n’en peut plus soi-même, c’est encore entrer dans le Royaume. La tentation est grande de s’enfermer à l’intérieur d’une famille, d’un pays, d’une église ou d’un parti. Par-delà les frontières qui nous définissent, la vie est présente et l’humanité appelle. Savoir l’entendre, c’est reconnaître que le Royaume de Dieu est proche. Il sera toujours proche. En réalité la route à prendre est celle de la parole où l’on écoute et où l’on répond. Le Royaume est celui de la parole : celle qui a pris chair pour demeurer avec nous.
Oui, sans doute, nous traversons des temps difficiles. Oui, à travers les événements que nous traversons, des forces de mort sont au travail. Des hommes, des femmes, des enfants et chacun de nous peut-être nous en sommes victimes. Plutôt que de nous enfoncer dans la nuit, écoutons les appels et tentons d’y répondre. Nous sommes, à coup sûr, moins démunis qu’il ne semble.
Michel Jondot
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Les honnêtes gens !
La mauvaise conscience
Voyant des pharisiens et des sadducéens venir en grand nombre à ce baptême, Jean leur dit : « Engeance de vipères ! »
Ils sont pharisiens.
Ils ne sont ni voleurs ni adultères. Ils ne sont pas comme ce bas peuple - ces publicains - qui viennent écouter la parole du Baptiste.
Ils sont pharisiens.
Ils sont chargés d'enseigner le peuple, non seulement par leurs paroles mais par leur exemple.
Et ils ont un comportement exemplaire : ils connaissent et pratiquent tous les commandements de Dieu.
On ne les trouve pas souvent en tort pour ce qu'il est de purifier les coupes avant les repas, de respecter
les horaires de prière, et même de verser la dîme des pauvres.
Ils sont pharisiens et ce sont des gens bien.
Ils sont tellement bien qu'ils acceptent de reconnaître que, quand même une fois ou l'autre,
à eux aussi, il est arrivé d'oublier un commandement. Ils se reconnaissent pécheurs en venant trouver le Baptiste.
Mais ils ne sont pas des pécheurs comme tout le monde, ils sont pharisiens.
Ils sont pharisiens et ils sont chargés de donner l'exemple : ils se donnent en exemple au peuple chaque jour par leur pratique fidèle de la loi.
Ils se donnent encore en exemple en venant trouver Jean : il donnent leur humilité en exemple.
Ils ont bonne conscience toujours et partout : ils ont conscience d'être vraiment exemplaires en tout !
Jean leur dit : « Engeance de vipères ! Qui vous a appris à fuir la colère qui vient ? »
D'honnêtes pécheurs !
« Produisez donc un fruit qui exprime votre conversion et n'allez pas dire en vous-mêmes
nous avons pour père Abraham ; déjà la cognée se trouve à la racine des arbres. »
Le drame de ces chrétiens, le drame de ces pharisiens, c'est qu'ils viennent, comme tous les autres, reconnaître
leur péché mais ils refusent de reconnaître le lieu où leur comportement est à reconvertir.
Bien plus, ils posent des actes qui vont leur permettre de se prouver à eux-mêmes qu'ils ne sont pas vraiment pécheurs.
Le drame de ces chrétiens, le drame de ces pharisiens, c'est qu'ils viennent reconnaître
leur péché mais que ce dont ils s'accusent n'est pas en cause.
Ils se servent même de cette accusation pour consolider, à leurs propres yeux, leur image de marque.
Ainsi ces chrétiens, ces pharisiens, parlent toujours à côté. Ils parlent pour se justifier, pour prouver
à eux-mêmes qu'ils sont fils d'Abraham, fils de Dieu, des gens honnêtes... pécheurs comme tout le monde... mais tellement
honnêtes... honnêtement pécheur... bien plus honnêtes que pécheurs...
Alors, Jean-Baptiste, devant ces pharisiens, se met en colère. Il essaie de briser la carapace de leur bonne conscience.
« Vous posez des actes de conversion là où il n'y a rien à convertir, dénonce Jean-Baptiste, et vous refusez de reconnaître ce qui est à convertir.
« Produisez donc un fuit qui soit celui de votre conversion ! »
Jean-Baptiste se met en colère. Mais il sait que ses efforts sont vains. Il propose un baptême dans eau : les pharisiens
sont comme une toile cirée que l'eau ne peut pas pénétrer.
Les pharisiens sont imperméables à la parole de Jean-Baptiste. Mais « Il vient, déclare Jean, celui
qui est plus fort que loi. Lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et dans le feu. »
La bonne conscience
« Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres : tout arbre qui ne produit pas de bons fruite va être coupé et jeté au feu »
Il vient celui qui va cogner ferme pour ouvrir cette carapace de bonne conscience.
Il vient celui qui va couper le mal à la racine.
Il vient pour cogner ferme et dur jusqu'à ce qu'une ouverture se fasse par où pourra sortir le mal qui ronge à l'intérieur.
Il vient pour cogner, pour blesser, afin que, par cette blessure, puisse entrer la grâce.
Il vient dire à chacun : « Le pharisien de l'Evangile, celui qui se prend pour un honnête
homme alors que le mal le ronge à l'intérieur, ce pharisien c'est toi.
Cherche le lieu où ton comportement a été pharisien. Cherche et je te le ferai trouver.
Si tu ne veux pas chercher en toi le parisien de l'Evangile c'est la preuve que tu l'es, en vérité.
Cherche sans te crisper. Laisse- moi te découvrir, te dépouiller. Je ne te lâcherai
pas que tu n'aies reconnu le mal qui te taraude. Car c'est toi que je veux sauver, toi que je viens délivrer.
Ta chance, crois-le, c'est que je suis plus fort que toi.
Je viendrai à bout de toi. Je séparerai la palle du grain. Je brûlerai ton péché ; de ta duplicité je te délivrerai.
Je te baptiserai dans l'Esprit Saint et dans le feu.
A la place de ce mal que tu ne veux pas reconnaître et qui te plonge dans la mort couleront des torrents de grâce. Je viens t'ouvrir à la grâce.
Je viens te combler de grâce, crois-le ! »
Christine Fontaine
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